La Légion des Cendres était peut-être la moins conventionnelle des légions. Ce sont les traqueurs et tueurs itinérants de tous les monstres et bêtes qui harcelaient la population de l’Empire. Au début de l’Empire, l’Empereur a été obligé de mettre des primes sur la tête de ces bêtes et de ces monstres qui s’en prenaient à sa population. Au début, seuls des groupes bien entraînés se lançaient dans de telles missions. Il s’agissait principalement de vétérans endurcis et mercenaires accomplis, dont l’expérience surpassait le déclin de leur prime jeunesse.
La réputation de ces individus augmentait et les primes se multipliaient. Incidemment, les mercenaires se multipliaient pour les gagner. Pensant qu’il s’agissait d’un moyen rapide de se faire de la renommée et de la fortune. Il est rapidement devenu évident qu’il fallait établir des règles et des lignes directrices. En effet, ces mercenaires commençaient à s’attaquer les uns les autres plutôt que de s’en prendre aux monstres. Tandis que les plus compétents d’entre eux exigeaient des primes plus élevées ou se tournaient vers des contrats moins… officiels. Au lieu de créer une guilde de chasseurs de primes, l’Empereur a créé une nouvelle Légion, dédiée à cette tâche.
La Légion des Cendres : de la gloire à la déchéance
La Légion des Cendres a maintenu des primes institutionnalisées comme structure de rémunération plutôt que comme salaire régulier. Elle a exigé qu’ils s’organisent en unités pour promouvoir la communication et la transmission de compétences. Le tout en proposant une formation plus spécialisée et de meilleure qualité. Bien qu’il ne s’agissait pas du seul groupe de chasseurs de primes, la Légion des Cendres était de loin la plus nombreuse et la plus rémunératrice. Après tout, le plus grand employeur de primes légales était l’Empereur et ils ont pratiquement monopolisé leur accomplissement. Cependant, ce monopole allait se révéler être la perte de la Légion…
Avec l’effondrement de l’Empire, les exigences financières de la dissolution elle-même ainsi que les limitations et la surveillance imposées au Bureau du Chancelier par le Conclave ont rapidement vu les primes impériales être abandonnées. La Légion des Cendres s’est dissoute presque par défaut, sans presque aucune protestation de ses membres. Une quantité sans précédent d’épées à louer est devenue disponible presque du jour au lendemain. Ajoutant encore au chaos de l’époque. Nul doute que de nombreux légionnaires ont trouvé leur place dans les rangs des nobles qui pouvaient se les offrir. Tandis que d’autres se mettraient à exécuter des contrats de prime de nature peu recommandable. Cependant, le besoin de tuer des monstres n’a jamais cessé. Et si l’on creusait un peu dans les escadrons de chasseurs, qui sait ce que l’on pourrait découvrir ?

La Légion d’Argent : une force indomptable
La Légion d’Argent était de loin la plus importante force que l’Empereur pouvait mobiliser. Elle aurait dû être plus précisément décrite comme les Légions d’Argent. Mais en la maintenant comme une seule force, il était plus difficile pour ses adversaires de mesurer précisément sa puissance. Au cours de la dissolution de l’Empire, la mise hors service de tant de soldats était une question délicate. Car aucun seigneur du royaume ne voulait une armée impériale sur ses terres lorsque ses légionnaires se retrouveraient désœuvrés. En conséquence, la décision a été prise de rappeler la Légion d’Argent et de garantir leur plein salaire. Officiellement dans le but de les licencier lorsqu’ils seraient rassemblés sur les champs de Klaean d’Argem. Cette question a été tranchée avant l’établissement du Bureau du Chancelier Impérial.
Un projet de grande envergure

Ce que personne n’avait prévu, c’était l’ampleur de ce projet. Lorsque les légionnaires ont commencé à affluer, il est devenu rapidement évident que payer autant de soldats serait une tâche décourageante en soi. Alors que les semaines s’étiraient en mois, des structures temporaires ont été érigées pour loger les bureaucrates impériaux qui paieraient les soldats. Alors que les mois s’accumulaient et que la Légion continuait à affluer à Argem, les officiers de haut rang ont ordonné la construction temporaire de baraquements pour loger leurs soldats, en s’étendant dans les quartiers misérables qui entouraient les champs depuis des décennies, et ont commandité l’excavation de l’assainissement adéquat car les latrines n’étaient plus suffisantes.
Une autre complication est résultée des termes de paiement établis de longue date pour les Légions. Selon les règles en vigueur, une Légion devait être active pour recevoir le plein salaire, et les légionnaires ont refusé de passer des mois à attendre un demi-salaire, ils ont donc continué leurs activités habituelles, l’entraînement et le recrutement tout au long du processus.
La Légion d’Argent : de l’histoire à l’héritage
Lorsque le dernier légionnaire a été payé, des années avaient passé et les caisses des membres du Conclave avaient été vidées, un facteur qui n’a pas manqué d’éteindre les flammes de l’agression qui auraient pu déchirer l’Empire à ces années vulnérables. Pourtant, la fameuse Légion d’Argent de l’Empire n’existait plus. Ou était-ce le cas ? Des perfectionnistes bien entraînés et des soldats de toute une vie, les officiers de la Légion ne passeraient pas leur temps à ne rien faire pendant les années d’attente. Leurs régimes d’entraînement seraient revisités et affinés pendant les interminables séances d’entraînement, tandis que la théorie et la stratégie seraient discutées presque quotidiennement dans les salons des officiers. Avec le temps, les résidences temporaires et les champs d’entraînement de la Légion d’Argent deviendraient les fondements des Écoles de guerre, où les meilleurs soldats et officiers des Cent Royaumes reçoivent encore aujourd’hui leur formation.